Pinocchio

Assis sur mon trône, le sceptre à la main
J’écoute les mouettes qui rient au loin
Je pense à Pinocchio et sa pine en sapin
Et j’envie ce sympathique pantin

Quelle est longue la route, qu’il est dur le chemin
Ah ! Quel funeste destin !
Un air de pipeau apaise mon chagrin
Je suis un sinistre crétin
Une vache qui regarde passer un train
Montre davantage d’entrain
Et rumine sûrement dix fois moins
Que moi c’est certain

Les vagues se brisent et m’envoient des embruns
Comme des crachats de pingouins
La pluie redouble et aux vagues se joint
Je gêne, je le sens bien.

Les bigorneaux s’agitent autour de leur festin
Tandis que la mer monte au loin
Une mouette a chié sur ma tête ce matin
Ah ! Quel révoltant shampoing !