Le Paradis

 

Depuis qu’il est revenu de Kaboul
Il est devenu tout maboul
Rabdoul

C’était un garçon gentil
Mal taillé mais bien poli
Puis un jour il est parti
Sans un mot sans un bruit

Mais depuis qu’il est rentré
Tout les jours à la mosquée
Il répète à tous ces amis
Qu’il ira au paradis.

Ce qui comptait avant pour lui
C’était de pouvoir rentrer en boîte de nuit.

Depuis qu’il est revenu de Kaboul
Il est devenu tout maboul
Rabdoul

Sur internet toutes les nuits
Il étudie la chimie
Et commande des produits
Dans de lointains pays.

Il a vraiment bien changé
Il ne pensait avant qu’à s’éclater

Et les mollahs ne le disent pas
Car les mollahs ne le savent pas
Et les mollahs ne le disent pas
Car les mollahs ne le savent pas

Le Paradis c’est dans la bouche des filles
Le Paradis c’est dans la bouche des filles
Qui ont les yeux qui brillent
Qui ont les yeux qui brillent

C’était un garçon gentil
Maintenant c’est de la bouillie
Devant l’entrée du Paradis
La fameuse boîte de nuit.

Ses sept slips n’ont pas suffit
A le maintenir uni,
Son zob est entré au Paradis
Laissant derrière lui ses glaouis.

Le voilà qui s’éparpille
Lui qui n’avait jamais touché une fille

Depuis qu’il est revenu de Kaboul
Il est devenu tout maboul
Rabdoul

Une fine pluie de particules
Provenant de ses testicules
Retombe sur les parties intimes
Des cadavres de ses victimes.

Et dans le silence de la nuit
Les portables donnent un concert de sonneries.

Et les mollahs ne le disent pas
Car les mollahs ne le savent pas
Et les mollahs ne le disent pas
Car les mollahs ne le savent pas

Le Paradis c’est dans la bouche des filles
Le Paradis c’est dans la bouche des filles
Qui ont les yeux qui brillent
Qui ont les yeux qui brillent

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